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Photo du rédacteurPascal Cavin

𝗟'𝗘𝘁𝗿𝗲 𝗗𝗲𝗿𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗠𝗮𝘀𝗾𝘂𝗲


Barry Long
Barry Long

𝗟'𝗘𝘁𝗿𝗲 𝗗𝗲𝗿𝗿𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗠𝗮𝘀𝗾𝘂𝗲

Barry Long – Seule meurt la peur

 

Il y a très, très longtemps, lorsque les êtres humains n'étaient pas incarnés dans leur corps physique comme ils le sont aujourd'hui, un homme (ou était-ce une femme ?) avait fabriqué un masque merveilleux - un masque qui pouvait avoir plusieurs visages.

 

Cet homme avait l'habitude de mettre son masque et de s'amuser en accostant soudainement les passants et en observant leurs réactions. Parfois le masque souriait, parfois il pleurait parfois même, il grimaçait et se renfrognait. Ses victimes étaient toujours choquées à la vue de ce visage tellement extraordinaire, étrange et si peu naturel - même lorsqu'il souriait.

Mais que ces personnes rient ou pleurent était sans importance pour notre homme. Tout ce qu'il voulait, c'était l'excitation due à leurs réactions. Il savait que c'était lui derrière le masque. Il savait que le farceur, c'était lui - et que la farce était à leurs dépens.

 

Au début, il sortait avec le masque deux fois par jour. Puis s'habituant à l'excitation que lui procurait cette activité, et en en voulant encore davantage, il commença à le porter toute la journée. Finalement, il n'éprouva plus le besoin de l'enlever - et le garda pour dormir.

 

Pendant des années, l'homme parcourut le pays en s'amusant derrière son masque. Puis, un jour, il s'éveilla avec une sensation qu'il n'avait jamais ressentie auparavant - il se sentait seul, divisé, quelque chose lui manquant.

 

Bouleversé, il bondit hors de chez lui pour se trouver face à une très belle femme - et en tomba immédiatement amoureux. Mais la femme cria et s'enfuit, choquée par ce visage étrange et effrayant.

"Arrêtez-vous, ce n'est pas moi !" cria-t-il en tordant son masque pour l'arracher. Mais c'était lui. Impossible de détacher le masque. Il était collé à sa peau. Il était devenu son visage.

Cet homme, avec son masque fabuleux, fut la première personne à entrer dans ce monde malheureux.

 

Le temps passa. Malgré sa ténacité ct les efforts qu'il déploya pour annoncer à tous le désastre qu'il s'était inflige, personne n'était prêt à le croire. D'autant plus que personne n'était intéressé à l'écouter, puisque tout le monde l'avait imité.

Tous avaient mis leur propre masque - afin de connaitre eux aussi la nouvelle excitation de jouer à être ce qu'ils n'étaient pas. Comme lui, ils étaient tous devenus le masque.

 

Mais désormais quelque chose de pire était arrivé. Non seulement ils avaient oublié la farce et le farceur mais aussi ils avaient oublié la façon de vivre joyeusement, en tant qu'être sans masque.

 

Comment l'homme mit finalement fin à cette mascarade et retrouva sa joyeuse façon d'être ? Voilà la conclusion de l'histoire, car toute fable doit avoir une fin heureuse.

Cependant, ce n'est que lorsque vous, lecteur, êtes joyeux et libre du malheur, maintenant (c'est-à-dire à chaque instant), que l'histoire se termine vraiment. Car vous êtes l'homme ou la femme cachés derrière le masque.

 

Le masque que vous portez est votre personnalité.

 

Regardez-vous dans le miroir de la salle de bains - la voilà qui apparaît.

Observez les grimaces que vous faites. Parfois elles sont approbatrices, le plus souvent désapprobatrices.

 

Vous avez, de la peine à croire que ce soit vous. Aussi vous regardez-vous dans chaque miroir que vous rencontrez, même dans les vitrines des magasins, pour vous rassurer et confirmer qu'il s'agit bien de vous.

 

Parfois même, il vous arrive d'éprouver la sensation étrange et absurde de vouloir arracher votre masque, n'est-ce pas ? Et cela vous arrive plutôt souvent.

Seulement les gens n'ont pas envie d'en parler, car cela semble bête. Mais est-ce réellement si bête que cela ? - quand vous commencez à être honnête.

 

Le plus grand fardeau de votre vie, c'est votre personnalité - la tension liée au fait de simuler. L'entretenir vous pèse et vous vide de votre vie.

 

II y a tant de choses que vous rendez responsables de votre sensation de pesanteur et de votre manque d'élan vital. Vous en rejetez, la responsabilité sur votre travail, vos relations, votre régime, vos problèmes. Et pourtant, c'est votre personnalité qui vous a séparé de votre joie naturelle et de votre vitalité.

 

C'est votre personnalité qui vous rend inquiet et émotionnel.

Elle est la cause de votre mauvaise humeur, de vos doutes sur vous-même.

Elle est la cause de vos dépressions et de vos périodes de misère.

Elle brouille votre esprit.

Elle a peur du futur et se sent coupable ou se languit du passé.

Elle se montre dans le présent indifférente, ennuyée et agitée.

Elle constitue l'ombre insoupçonnée qui se glisse entre vous et votre partenaire.

Elle est l'astuce, la ruse dans le regard.

Elle est à la recherche de toutes sortes de stimulants, bons ou mauvais, qu'ils soient source de dépression ou d'excitation.

Et elle est absolument terrifiée à l'idée d'être démasquée et a l'idée que l'on découvre combien elle est fausse et néfaste.

 

La personnalité est le visage de la malhonnêteté.

Est-ce que vous reconnaissez, en vous-même, ne serait-ce qu'un seul de ces symptômes ?

 

Dans ce cas, vous êtes prêt à commencer de démanteler la personnalité. Je dis "démanteler" parce que la personnalité est comme un "manteau", une cape. Pour vous protéger de la méchanceté du monde et de la cruauté des gens, vous vous êtes revêtu du manteau de la personnalité.

 

Vous avez fait de la personnalité votre protecteur. Vous lui avez cédé une grande partie de votre autorité. Lorsque vous vous sentez blessé, menacé ou critiqué, la personnalité se précipite immédiatement à votre secours. Elle vous défend avec des mots percutants ou blessants. Parfois sa violence et son insensibilité vous font tressaillir. Mais par la suite, vous en faites votre champion et votre défenseur. Ainsi vous acceptez humblement sa conduite souvent épouvantable et vous l'excusez. Le protecteur rusé, lorsqu'on lui donne le pouvoir absolu, devient le dictateur absolu.

 

Et vous désespérez de ne jamais pouvoir vous libérer.

La vérité, c'est que vous n'avez pas besoin de cette protection.

 

La personnalité est comme la brute de l'école à la bande de laquelle vous vous étiez joint par précaution, il y a longtemps.

Alors que vous avez grandi, elle revient pour convaincre que vous avez toujours besoin d'elle. Elle est capable de le faire parce que, sans que vous le sachiez, vous gardez en vous toutes les peines liées à votre passé les vieilles peurs et les blessures de votre enfance, de votre jeunesse et de votre vie d'adulte.

La brute qui reconnait votre peur, ne veut pas vous lâcher. Et vous êtes terrifié à l'idée de perdre sa protection.

 

Néanmoins, la personnalité a sa place et son rôle. Elle est un mauvais maître, mais un bon serviteur.

Vous ne pouvez désormais plus permettre au serviteur d'être le maître de votre vie. Il l'a assez gâchée.

 

Tout ce que vous percevez de dissonant dans le monde est le résultat de la personnalité de quelqu'un.

 

En fait, le monde lui-même a été construit par l'ignorance de la personnalité.

C'est pourquoi le monde est un endroit si cruel, profiteur et malhonnête, comparé à la beauté et l'intégrité de la terre et de la nature.

De la même façon que la personnalité se nourrit de vous et épuise vos ressources, le monde épuise les ressources de la terre. Le monde est la personnalité de la terre.

 

Je vais d'une part, vous montrer votre vraie nature, celle avec laquelle vous êtes né et, d'autre part, votre fausse nature, le fond de votre personnalité, qui est la source de votre malheur.

Vous verrez sous un jour nouveau comment fonctionne le génie de la nature, comment vous vous en êtes coupé et comment vous pouvez retrouver une façon de vivre en harmonie avec lui.

 

Je vais vous expliquer comment la personnalité se développe, d'où elle vient réellement, afin que vous compreniez de quoi il s'agit.

Ce que vous réaliserez graduellement au sujet de la personnalité, c'est "qu'elle n'est pas moi".

 

Je vais décrire ce qu'est "moi", le vrai "moi”, l'être qui se trouve derrière le masque et le manteau de la personnalité.

Vous allez descendre dans votre propre subconscient, là où réside la vérité en la matière.

Vous allez découvrir en vous-même une présence accrue d'autorité.

Vous allez être plus responsable de votre vie, éclaircir une fois pour toutes vos relations embrouillées et gérer les situations dans lesquelles votre personnalité vous a conduit.

Vous n'êtes pas né avec votre personnalité.

Vous êtes né sans rien. Et vous pouvez vous en rendre compte en regardant un nouveau-né. Un bébé est un corps d'amour. Il vient juste de sortir du mystère, cet endroit pratiquement hors du temps qu'est la matrice. Voilà un beau petit corps aux mouvements adorables et à l'apparence douce et fraîche. Les gens adorent sentir les bébés. Ils les prennent dans les bras et y enfouissent leur nez ; et cela ne sent certainement pas que la poudre de talc. Un bébé possède une odeur qui n'appartient pas à nos cinq sens. C'est l'odeur psychique de l'innocence. Et cette innocence se trouve encore en vous.

Il y a cependant quelque chose qui manque à un bébé. Malgré toute sa beauté et sa splendeur, il ne peut affronter le monde. Quelqu'un doit penser à sa place et le protéger. Le bébé manque d'expérience de vie.

 

Devenir adulte ou prendre de l'âge - ce que nous appelons acquérir de l'expérience - vous l'avez fait. Le corps d'amour du bébé originel est toujours votre corps, mais quelque chose lui est arrivé. II a traversé l'épreuve de la vie.

 

Ayant acquis l'expérience de toutes ces années, pouvez-vous dire que vous êtes toujours aussi insouciant qu'un nouveau-né ?

Etes-vous innocent ? Pouvez-vous dire que vous êtes, en cet instant, cette candeur que vous étiez à l'origine ? Si vous ne le pouvez pas, pourquoi ?

Je vous pose cette question à vous, lecteur, l'être qui jadis, était un bébé et qui, maintenant, est un adulte. C'est de vous qu'il s'agit. Je parle de votre expérience, et ce qui est vrai dans votre expérience, est la vérité. Quel est donc la vérité dans votre expérience ?

Il y a deux manières de répondre. De l'intérieur ou de l'extérieur.

De l'extérieur, en tenant compte de vos tensions, de vos soucis et de vos problèmes, vous pourriez dire : "Non, je me sens blessé par un grand nombre de choses que je connais et dont je me souviens : ma culpabilité, mes doutes et mes peurs. Parfois je me sens libre, mais dès qu'on me le rappelle, je sais que je ne suis pas innocent et je commence à être inquiet et en souci".

Mais, dans vos moments les plus profonds et les plus calmes, vous pourriez dire :"Oui, je suis innocent". Et ceci est la vérité. Car, quel que soit votre âge, vous restez, en votre for intérieur, cet enfant plein d'innocence et de douceur que vous étiez. La douceur et l'innocence sont votre nature.

Mais la douceur et l'innocence, à l'instar du bébé, ne peuvent exister sans protection dans ce monde. Ils vont être piétinés, manipulés, exploités, abusés et maltraités.

 

Comment puis-je rester doux et innocent comme un bébé dans un tel monde ?

Évidemment, vous ne le pouvez pas. Ici, à l'extérieur, vous ne pouvez pas être ce que vous êtes à l'intérieur.

C'est ce qui semble être le cas. Mais la nature, Mère Nature fournit naturellement la solution. La solution, c'est l'expérience.

 

Vivre signifie acquérir de l'expérience. Vous ne pouvez pas vivre sans apprendre les difficultés du chemin. Comme par exemple, s'il y a du verre sur la route, vous feriez mieux de ne pas marcher dessus pieds nus. Il en est de même pour notre merveilleuse nature intérieure qui est protégée par le bon sens que nous avons acquis au travers de notre expérience.

 

Mais nous semblons avoir oublié ce bon sens. Dans notre vie émotionnelle, nous ne tenons pas compte de notre expérience si chèrement acquise.

Continuellement, nous tendons les bras pour embrasser ce qui nous fait mal et nous déchire. Nous côtoyons et tolérons des gens manipulateurs, émotionnels, coléreux - des gens blessants. Nous succombons aux exigences égoïstes de leur personnalité et de la nôtre. Nous permettons d'autres personnalités de se nourrir à nos dépens, comme nous le faisons avec elles. Par des échanges insensés et pervers, nous acceptons de nous exploiter les uns les autres, et nous souffrons tous à tour de rôle.

 

Est-ce que vous voulez vraiment vivre avec un partenaire irrité, qui a des demandes émotionnelles ou qui est indifférent ? Bien sûr que non. Votre innocence ne peut entrer en relation avec un amour si destructif (si vous pouvez appeler cela "amour").

Mais vous ne vivez plus à partir de votre innocence et de votre pure expérience, à partir de l'amour avec lequel vous êtes né et du bon sens que vous avez développé.

Votre personnalité s'est infiltrée entre les deux. Et maintenant, dans votre vie émotionnelle, dans votre vie amoureuse, vous ne savez plus qui est qui, du bon sens ou du saboteur.

 

Voulez-vous souffrir ? Quelle stupide question. Mais comment expliquez-vous la façon dont vous tolérez la peine que vous infligent votre famille et vos amis ? Comment expliquez-vous votre façon d'attendre que vos amis et ceux que vous aimez tolèrent vos humeurs misérables ?

Vous excusez cette curieuse façon de vivre ensemble en disant : "Personne n'est parfait. Nous devons tolérer la mauvaise humeur et le malheur des autres".

 

Mais je vous pose la question : Devez-vous vraiment le faire ? Devez-vous tolérer les dépressions, la colère et le malheur des autres ? D'où vous vient cette notion ridicule ?

 

Je vais vous le dire. Elle vous vient de votre personnalité et de celle des autres. Et elle est complètement erronée.

On vous a trompé et vous ne le savez pas. Vous ne vous rendez pas compte que la misère, la dépression et le conflit sont aussi satisfaisants pour la personnalité que l'excitation, l'aventure et l'expérience nouvelle.

La personnalité est stimulée de deux manières - avec les hauts et avec les bas.

Ce qui n'est pas le cas pour vous. Naturellement, vous prenez plaisir à la stimulation que représente l'expérience nouvelle et variée, mais, lors de ce processus, votre vraie nature ne veut nuire à quiconque. La personnalité se moque complètement de qui est blessé ou de qui souffre, que ce soit vous ou n'importe qui d'autre. L'expérience seule lui suffit.

Tandis que vous, vous voulez bonne ou mauvaise vraiment ce qui est bon pour vous et pour les autres.

C'est parce que, dans votre partie la plus profonde, dans votre innocence, vous êtes ce qui est bon ; vous êtes l'amour, l'amour vivant.

 

L'amour est votre vraie nature. La personnalité est votre fausse nature.

 

L'amour constitue votre fond.

De cette profondeur émerge votre intelligence. Elle regarde vers l'extérieur et voit le monde. Avec vos racines fermement plongées dans !'amour, votre perception de la vie rayonnante de beauté et votre intention de faire du bien, vous êtes comme une fleur adorable, disponible à tous ceux qui peuvent la voir. Ceci est la vérité.

C'est ce que vous êtes... Ou, en tout cas, c'est ce que vous étiez avant que votre personnalité ne prenne possession de vous.

 

Maintenant vous passez d'un état à l'autre. Un jour, vous êtes affectueux, en paix avec vous-même et agréable. Le lendemain, vous vous ennuyez, vous êtes déprimé, anxieux ou de mauvaise humeur, et votre entourage en souffre.

Alors, d'où vient cette personnalité ? Elle provient de votre douleur, de votre douleur émotionnelle.

Alors que vous étiez en train d’acquérir de l'expérience, vous avez, sans le savoir, accumulé également de la peine. Vous avez accumulé cette peine petit à petit, en tant que bébé, enfant, adolescent et adulte.

 

A chaque fois que vous vous êtes senti blessé par les autres ou que vous n'avez pas reçu ce que vous vouliez, une émotion douloureuse a surgi et s'est fixée à celle qui existait déjà.

Une boule de peine liée au passé, a imperceptiblement grandi en vous. Et c'est à partir de cette peine que s'est formée votre personnalité la personne que vous n'êtes pas.

 

Vous êtes amour. Cette personne qui a de la peine, se nomme "peur" : elle a une vision angoissée et effrayée du monde, une perception négative des choses, et la terreur de souffrir à nouveau. Elle est affligée par la peine dans le présent comme dans le passé.

La peine est le fond de la personnalité

 

Vous n'avez pas conscience que la peine est présente en vous, ou que cette peine est aussi intelligente que vous l'êtes. Vous ne vous rendez pas compte que la plupart du temps, elle parle et agit à travers vous, cherchant la sécurité cherchant à plaire aux autres, à être aimée et acceptée.

 

Elle voit le présent à travers le passé. Elle se projette sur les événements du présent, en les considérant comme douloureux alors qu'ils ne le sont pas. Elle gâche automatiquement ce qui est bon.

 

En voici un exemple : Lorsque vous faites l'amour, votre personnalité, qui a peur et qui recherche le confort pour réduire sa peine, va souvent se manifester pour se joindre au plaisir.

Immédiatement, une ombre va apparaitre sous la forme d'une certaine réserve, d'une raideur ou d'un mot inapproprié et va s`insinuer dans ce qui est bon.

La sensation de bien-être va alors se dissiper ou être détruite. Avez-vous fait cette expérience ? Il en est de même lorsque vous prenez simplement plaisir à être en compagnie de quel qu'un.

 

Vous êtes-vous déjà trouvé en agréable conversation et que, tout à coup, un seul mot gâche ou mette un terme à l'harmonie du moment ? C'est l'œuvre de la personnalité.

Vous êtes-vous déjà trouvé dans la situation où vous vous sentez blessé par ce que quelqu'un dit ? Est-ce que cela n'a pas gâché votre bien-être de l'instant, en vous faisant vous référer immédiatement à la douleur liée au fait d'avoir été critiqué ou abusé dans le passé ?

 

Est-ce que vous voyez comment vous transposez le passé dans le présent ?

 

La nature, dans sa perfection, a sa propre manière d'éliminer la douleur qui a engendré la personnalité. Et ceci explique pourquoi il n'y a ni personnalité ni problème dans la nature.

 

La première douleur dans l'existence est celle d'être né.

Vous étiez là, comme tous les autres bébés mammifères, bien à l'abri dans le ventre de votre mère, immergé dans un flux constant de chaleur aimante qui vous fournissait tout, sans effort : pas besoin de respirer, ni de manger, ni de se réchauffer, ni de pleurer pour obtenir ce que vous vouliez puis, soudain, vous vous trouvez éjecté dans un monde de séparation, dans une nouvelle place étrange où règnent la douleur et un froid contractant, la distance, l'interruption, la faim, ainsi que le besoin incessant de respirer et de communiquer par le son. C'est un choc énorme et traumatisant.

Mais face à ce désastre apparent, Mère Nature a pris comme d'habitude la relève. Tout comme elle avait déjà pris soin de vous lorsque vous étiez dans le ventre de votre mère, elle vous a dorénavant fourni le remède de l'intérieur de votre propre psyché. Dans le vide causé par le choc au moment de la naissance, la nature a libéré un jet de plasma psychique inconditionnel.

 

Aujourd'hui, vous appelez cette substance énergétique "émotion", mais à ce stade-là, elle était la substance de l'amour inconditionnel, l'amour hors du temps. Sa fonction était de protéger temporairement l'organisme du choc créé par une nouvelle façon de voir le temps s'écouler, auquel il n'était pas habitué. Car, dans les premiers moments de choc, comme vous le savez d'après votre expérience d'adulte, le temps, littéralement, s'arrête.

 

Sans cet influx d'amour, cela signifierait la mort à la naissance.

Mais l'amour comble le vide en fournissant d'urgence une sensation de confort, de chaleur ou de continuité. Cela vous rend capable d'aller de l'avant, alors qu'après le choc d'une telle rupture, la première pulsion est de vous sentir incapable de poursuivre.

 

Comme je viens de vous la décrire, la réponse psychique, que la nature apporte à la douleur de la naissance, prend place dans chaque corps animal, pas seulement dans le corps humain.

 

A l'intérieur du corps de chaque créature, quelque part dans l'abdomen, brûle une flamme psycho-spirituelle. La flamme est constante et comiquement froide, comme les rayons du soleil, qui sont froids avant de traverser la matière. La fonction de la flamme est de consumer le plasma psychique fourni d'urgence.

Ce coussin de sauvetage fait d'amour ou de conscience, appartient au futur, le futur vers lequel l'organisme se dirige en vivant et en évoluant. L'organisme a donc littéralement emprunté du temps et de la sécurité à son propre futur.

La flamme doit consumer le plasma aussi rapidement que possible. La vitesse est essentielle car le "temps futur" n'a évidemment pas de place dans le présent.

Dans le présent, qui signifie présence du corps, il se dégrade immédiatement en émotion, en quelque chose de négatif. Il devient temps écoulé, c'est-à-dire le passé.

 

Chaque émotion est une réaffirmation du passé.

Et à moins que l'émotion ne soit consumée tout de suite, l'organisme va commencer à vivre dans le passé et dérégler le processus naturel.

La réponse psychique de la nature à un choc se poursuit tout au long de la vie du corps. Par exemple, après le choc d'une bagarre ou d'une blessure, les animaux ont tendance à chercher un endroit tranquille pour s'allonger et lécher leurs plaies.

Ceci permet à la flamme essentielle, logée dans leur ventre, de consumer, de digérer et de convertir l'émotion, le passé, en présent, ou en présence d'amour ou de conscience.

Cette prise de conscience reconvertie sert ensuite une autre fonction vitale que vous allez reconnaître dans votre propre vie. Elle enrichit l'animal de l'expérience qu'il vient de traverser.

L'animal a grandi ou mûri en expérience et à partir de ce moment, il va instinctivement s'y référer pour protéger sa survie d'une manière plus efficace, dans le futur, exactement comme vous le faites lorsque vous l'avez échappé belle. Il existe un vieux proverbe en anglais qui dit : "An old dog for a hard road", Cela signifie qu'un vieux chien plein d'expérience est mieux préparé pour affronter l'avenir.

 

Ainsi le "temps futur" emprunté sert un but dans le présent.

Tel est le miracle de l'intelligence divine qui conçoit cette existence. Mais l'animal humain gâche tout et perturbe l'harmonie divine. Seul l'animal humain s'attache à la douleur de l'événement. L'animal humain pense à la douleur et se retourne vers le passé. La conscience du présent est absente, Cela empêche le temps emprunté d'être reconverti en amour dans le présent. Car la conscience est la clé de l'harmonie et de la liberté.

Par conséquent, alors que l'animal humain acquiert de l'expérience, il accumule et renforce sa douleur émotionnelle, ce que l'animal ne fait pas. Tous deux s'enrichissent en expérience leur permettant de survivre, mais seul l'humain en souffre émotionnellement.

 

Pourquoi agissons-nous de la sorte ?

Que nous est-il donc arrivé ?

C'est non seulement ce qui nous est arrivé, mais c'est ce qui nous arrive encore, à nous, et à nos enfants. On nous a tous appris à nous attacher notre douleur. Et c'est ce que nous enseignons à nos enfants. Cela vient en premier lieu de votre mère et de votre père, qui vous ont appris cette pratique si peu naturelle, tout comme leurs parents et leurs grands-parents l'avaient fait auparavant. Puis, le reste de la famille, vos amis et la société dans laquelle vous vivez, ont poursuivi cet enseignement.

 

Aujourd'hui, notre manière de vivre, soi-disant civilisée, est de s'attacher à la douleur du passé et de projeter dans le monde le malaise qui en résulte au travers de notre personnalité.

Civilisée ? À tout moment, il y a au moins vingt guerres qui font rage sur la planète. La moitié de la population meurt de faim. Une grande partie de l'autre moitié est exploitée par le reste ; et qu'ils habitent une propriété privée ou un taudis, les êtres humains se tyrannisent mutuellement par des querelles, des disputes, de la malhonnêteté et du chantage émotionnel. Et tout cela parce qu'au travers de leur personnalité les gens projettent leur propre douleur sur leurs semblables.

 

Comme les animaux, vous avez acquis naturellement de l'expérience. Mais cette accumulation de peine n'était pas naturelle. On vous a appris que, pour vivre, il faut souffrir, et que chacun doit être malheureux à ses heures. C'est un mensonge mais vous l'avez cru. Vous l'avez cru parce que chacun était malheureux et vous l'avez pris comme exemple de vérité.

Mais qui était là pour vous dire le contraire ? Même les prêtres de Jésus ont proclamé que vous étiez un pécheur, une victime. Il n’y avait personne pour dire la vérité parce que personne n'était là pour l'entendre. Comme chacun écoutait à travers la douleur de sa personnalité, il fut facile de croire que l'existence est douloureuse. Ce n'est pas la vie qui est douloureuse, mais bien la personnalité qui se Projette sur la vie.

 

Tout le monde vit dans le mensonge. Il y en a qui disent que la vie est bonne, et le jour suivant ils se lamentent parce qu'ils sont déprimés ou frustrés. D'autres insultent leurs partenaires et leur famille et agissent de façon cruelle, pour ensuite affirmer qu'ils les aiment. Certains pensent qu’ils sont affectueux alors qu'ils passent la plus grande partie de leur temps à se plaindre et à condamner leurs semblables.

D'autres polluent leurs foyers par leur humeur sombre et maussade et s'attendent à être aimés et admirés. Et beaucoup se dissimulent sous un maquillage en faisant de grands sourires en public pour cacher leur malhonnêteté envers l'amour et la vie.

 

Les animaux ne souffrent pas. Souffrir, c'est penser rétrospectivement, émotionnaliser les douleurs du passé.

Les créatures naturelles ne s'attachent pas à leur douleur. Elles sont instinctives. Elles ressentent la douleur physique exactement comme nous la ressentons, mais quand celle-ci s'arrête, instinctivement, elles la laissent partir.

La différence entre elles et vous, c'est que vous pouvez réfléchir au passé. Vous pouvez demeurer mentalement dans le passé, dans la peine de vos émotions.

 

Vous possédez la conscience de vous-même, la conscience du passé, ce que les créatures naturelles n'ont pas. Elles dépendent de l'expérience pure du moment même - aucun passé, aucune douleur entre les deux.

 

Un chien maltraité, peut devenir sauvage ou courber l'échine. Mais l'animal ne s'arrête pas mentalement à la douleur, il ne pense pas à l'événement passé ni à la personne qui a causé la douleur. Le chien agit à partir de sa pure expérience. S'il entend une voix semblable à celle de la personne qui l'a fait souffrir, il va peut-être gronder ou se tapir.

 

Mais ceci se déroule dans l'instant. Et dès que l'événement est passé, le chien retrouve son état naturel.

Les animaux n'ont donc pas de passé, ni de conscience mentale du passé. Et vous n'en avez pas non plus, lorsque vous vous détachez de votre personnalité. Mais dans votre état actuel, vous évoquez le passé et vos émotions, vous vous en souvenez et vous vous y complaisez.

 

En réalité, vous revivez la peine quand il n'y a aucune raison de le faire. Il est possible que vous soyez, seul, dans le confort de votre lit et en même temps bouleversé par vos émotions.

De cette façon, vous gardez vivante la peine.

En vous attachant à la douleur émotionnelle du passé et en vous y abandonnant comme à une source d'excitation perverse ou une distraction sans risque, vous vous attachez à cette habitude.

L'attachement à la nicotine ou à l'héroïne n'est pas différent. Si vous continuez à vous adonner à la drogue émotionnelle qu'est la douleur, en y pensant ou en en parlant (en vous y accrochant), vous en deviendrez dépendant. Et c'est précisément ce qui s'est passe.

 

Restez seul, restez en silence, les yeux fermés, sur une chaise, pendant trois minutes et vous allez commencer à penser au passé. Presque immédiatement, votre pensée va se fixer sur un problème ou sur une douleur émotionnelle se passant dans votre vie ou habitant votre mémoire.

Allez-y maintenant. Posez ce livre, fermez les yeux et restez silencieux pendant quelques minutes. Ensuite, revenez à votre lecture.

"Je n’ai pas l'impression de m'accrocher à une quelconque douleur. En fait, je me sens relativement libre et à l'aise." Il est possible que vous disiez cela. C'est la partie consciente, frontale de votre esprit qui parle parlant dans le présent.

Mais la douleur, le fond de la personnalité, se trouve dans le passé, dans votre subconscient. Elle se situe en-dessous de ce qui a parlé.

Je dis que la douleur émotionnelle est logée dans l'abdomen, là où se trouve également la flamme psycho-spirituelle destinée à la consumer.

 

Mais vous pourriez dire qu'aucun médecin n'a jamais trouvé cette douleur fondamentale, ni un quelconque signe de cette flamme. Le ventre, l'abdomen, est évidemment ce que vous pouvez percevoir avec vos sens, votre conscience frontale.

 

Je relève ce fait uniquement pour décrire l'endroit tel qu'il est. Mais en réalité, la douleur qui cause vos dépressions, votre mauvaise humeur, votre colère et tout le reste, se trouve dans votre subconscient. Elle est complètement cachée à votre vue ; mais elle n'est pas cachée à votre expérience.

 

Quand vous avez jadis entendu qu'un amant vous avait trahi, que quelqu'un que vous aimiez était mort ou qu'un objet précieux avait été volé, où avez-vous ressenti cet événement ? Vous ne l’avez pas ressenti à l'endroit où le médecin pouvait le trouver.

Vous l'avez ressenti dans votre subconscient, dans cette partie profonde et cachée qui est votre partie émotionnelle.

 

Il y a deux places dans votre subconscient : l'une qui recèle la boule de douleur psychique à partir de laquelle s'est constituée votre personnalité effrayée et malhonnête, l'autre qui abrite votre flamme spirituelle. Et au-dessus des deux se trouve votre conscience frontale, votre esprit conscient.

 

Tous les corps aiment être en contact avec cette flamme.

Ainsi, ils recueillent la sensation ou la connaissance de ce qu'est la joie, le bien-être, la légèreté, l'optimisme, la douceur ou l'amour. Et le mental conscient reflète cet état à travers le corps par un visage souriant, un pas léger, une harmonie ou une mélodie dans la voix et dans les actes. Les autres gens aiment être en contact avec un tel corps. Et l'homme ou la femme est en paix ou pleinement satisfait. Mais lorsque l'esprit frontal est connecté à la boule de douleur, fond du passé émotionnel, la réaction du mental et du corps est exactement à l'opposé.

 

Il existe une différence entre la personnalité et le caractère.

Derrière chaque personnalité, derrière chaque masque, il y a un caractère. La plupart des gens ont entendu dire de la part de ceux qui en ont, que les animaux domestiques ont des personnalités bien distinctes.

D'après eux, c'est ce qui les rend immédiatement reconnaissables - ils sont attachants, amusants, de bonne compagnie. Mais il ne s'agit pas de la personnalité de l'animal ; il s'agit de son caractère.

 

Le caractère est ce que Dieu nous a donné d'unique. Votre caractère, c'est ce vers quoi vous devez consciemment retourner - le caractère de votre être joyeux qui se trouve derrière votre personnalité.

Chacun sans exception possède un caractère. La personnalité l'occulte si souvent et vous prive du plaisir qui lui est lié.

Mais ce caractère adorable ou admirable apparaît lorsque la personnalité cesse d'être active, lorsque la conscience frontale est directement connectée à la flamme de l'innocence.

 

Ainsi l'homme ou la femme paraît sous un jour différent son caractère unique devient un rayonnement et nous nous sentons ravis ou privilégiés d'être en sa compagnie.

 

La vie est en mouvement à chaque instant. Le stress de la personnalité est la conséquence de la terrible contradiction entre la volonté de s'attacher à l'existence alors que la vie que vous êtes est dans le lâcher-prise à chaque instant. La vie est un mouvement sans fin.

Chaque chose est, d'une certaine façon, différente aujourd'hui de ce qu'elle était hier.

Pourquoi n'allons-nous pas comme la vie, avec l'amour ou l'allure qui lâche prise à chaque instant ?

La réponse se trouve dans les deux mots "vie" et "existence". La vie est dans l'existence, mais l'existence n'est pas la vie. La vie est neuve à chaque instant. L'existence devrait également être neuve à chaque instant, mais nous nous y accrochons et elle devient douloureuse. Si vous cessez de vous y attacher, vous êtes la vie neuve à chaque seconde qu'elle contient. Vie et existence s'accordent alors. Et être est joyeux.

L'échange harmonieux entre la vie à l'intérieur et l'existence à l'extérieur dépend de votre capacité à laisser la circulation se faire à l'intérieur de votre psyché.

 

La personnalité bloque le système psychique qui est, par nature, toujours en mouvement. La personnalité fige l'existence en une image fixe. Nous avons figé les images de nos maisons, de nos possessions, de nos enfants que nous avons faits "nôtres". Nous nous y attachons, comme s'ils allaient disparaître si nous n'agissions pas de la sorte. Tout ceci est dû à l'insécurité de notre personnalité qui craint de perdre son identité si elle ne s'accroche pas.

 

Nous nous battons donc entre individus ou entre pays pour garder ce que nous avons. Mais telle que nous la voyons autour de nous, au-delà de tous ces gens bien faits de leur personne et de tous leurs problèmes personnels, la vie, elle, ne s'attache pas.

 

La vie est dans le lâcher prise à chaque instant.

 

Nous arrivons maintenant à la question fondamentale. Comment pouvez-vous apprendre à lâcher prise et être dans cette vie neuve à chaque instant ? Comment commencez-vous vivre joyeusement ?

Voici la réponse : vous avez besoin de plus d'énergie. La chose étonnante, c'est que toute l'énergie qui vous est nécessaire, est déjà en vous maintenant. Mais elle est gaspillée par votre personnalité. Il n'y a qu'une quantité d'énergie déterminée dans votre système, dans votre corps.

Elle n'est pas intarissable, mais il y en a suffisamment pour que vous puissiez réaliser la vérité, et retourner à la vie joyeuse au-delà du masque - votre état d'être originel, vaste et paisible.

Vous gaspillez l'énergie de votre existence au travers de votre personnalité, au lieu de l'utiliser pour demeurer dans votre réalité. Garder le masque consomme de l'énergie.

 

Lorsque vous refusez à votre personnalité de se projeter dans votre existence vous gardez votre énergie. Quand il y a suffisamment d'énergie retenue, le masque s'effondre.

Il perd son existence égoïste et indépendante.

 

Je vais vous montrer comment vous gaspillez cette énergie. Comme vous allez en devenir conscient-en reconnaissant le fait dans votre propre expérience - vous allez commencer à freiner la débâcle. Vous aurez plus d'énergie pour vous attaquer à d'autres habitudes, attitudes et comportements qui vous en font perdre.

Graduellement, vous deviendrez plus conscient, plus responsable et plus authentique.

Votre caractère véritable va se révéler et votre personnalité aura moins le contrôle de votre vie.

 

Je vais vous donner dix points que vous devez faire ou arrêter de faire. Ils vous permettront de conserver votre énergie.

Au début, ce sera difficile. Lorsque vous entrerez plus profondément dans le processus, il est possible que vous vous sentiez confus.

La personnalité essaiera toujours de vous embobiner et de vous pousser a abandonner.

Mais continuez : les dix exercices seront toujours là pour vous encourager et pour vous guider.

Votre propre et indéniable expérience vérifiant que cela fonctionne, sera la démonstration de la vérité. Vous remarquerez que vous vous sentez plus léger, plus à l'aise, plus joyeux.

Une nouvelle harmonie commencera à gagner toute votre vie, à l'intérieur comme à l'extérieur.

  • Cessez de parler du passé. La personnalité vit à partir du passé et se nourrit du penchant que vous avez à raconter votre histoire. Chaque fois que vous vous surprenez à agir de la sorte, arrêtez. Plus vous pratiquez cela, plus cela devient facile. Il est possible que vous perdiez quelques amis qui diront que vous êtes devenu ennuyeux, que vous êtes en train de perdre votre personnalité intéressante et stimulante. Ce sera là une indication que vous êtes sur la bonne voie. Il y aura des moments où vous devrez faire référence au passé. Afin de vous défaire de vos vieilles habitudes, tout au début, vous devrez être extrême, c'est-à-dire ne plus rien dire qui fasse référence au passé. Y compris ce qui s'est passé la minute précédente, à moins qu'il y ait une raison purement pratique pour en parler, telle que : "Avez-vous posté cette lettre ?" Ne racontez pas votre si triste histoire. En cessant de parler du passé vous allez finalement vous arrêter de penser au passé. Et ce sera le début de la fin des soucis.

  • Soyez vrai avec la situation. Soyez vrai avec la situation et non avec vos préférences et aversions personnelles. La personnalité se nourrit des oscillations émotionnelles entre ce qui vous plaît et ce qui vous déplait. Elle utilise la dynamique du pendule pour maintenir son allure. Vous ne pouvez pas être certain de ce qui vous plaît et de ce qui vous déplait. Au fil des années, et avec l'expérience cela change. Soyez donc vrai avec la situation, avec l’évènement, pas les circonstances que vous avez à regarder en face. Qu'est-ce que la situation exige ? Il est possible que cela ne soit pas ce qui vous convienne personnellement. Par exemple, on vous emploie pour effectuer un certain travail, soyez vrai par rapport a ce qu'on vous paie, et non avec ce qui vous plaît ou vous déplaît dans ce travail. Si vous persistez à considérer que votre travail vous déplaît, soyez vrai avec la situation et démissionnez, car de toute évidence vous ne ferez pas du bon travail. Rappelez-vous que la personnalité, dans de telles circonstances, va prendre plaisir au conflit. Elle veut que vous continuiez à faire un travail qui vous déplaît car, de cette manière vous pouvez continuer à vous plaindre et être émotionnel avec vos amis. Cette façon de faire brûle l'énergie qui devrait être utilisée pour agir d'une manière ou d'une autre. Soit vous faites votre travail en cessant de vous plaindre, soit vous démissionnez. Cela s'appelle être vrai avec la situation. L'action permet toujours à l'énergie de circuler à nouveau lorsque celle-ci est bloquée.

  • Cessez d'être malhonnête. Cessez d'être malhonnête avec vous-même et avec la vie. Chaque fois que vous êtes fâché, rancunier ou déprimé, cela signifie que vous n'êtes pas honnête : vous ne faites pas face à la vie telle qu'elle est. La colère vous emporte parce que vous ne suivez pas votre propre chemin. Au lieu de vous mettre en colère, vous devriez regarder quelle action pratique vous pouvez entre prendre pour contourner l'obstacle. S'il n'y a aucune action pratique que vous puissiez entreprendre, c'est qu'en cet instant votre désir est peu réaliste. Pour être honnête, vous devez regarder les faits en face et renoncer à vos exigences. Rappelez-vous que le masque de la personnalité est la malhonnêteté même, Il vous cache le fait qu'après l'expérience très excitante d'aujourd'hui, il est probable que vous soyez confronté à un état dépressif les jours qui suivent. Dans les deux cas, la personnalité y trouve de la satisfaction, et c'est vous qui en payez le prix.

  • Ne parlez que si vous avez quelque chose à dire. La personnalité est toujours en train de discuter. La discussion consomme une énorme quantité d'énergie. Cet exercice va donc vous apprendre à moins discuter. Discuter, c'est parler à propos de quelque chose - argumenter, donner son opinion, spéculer, rationaliser et répéter ce que vous avez entendu. Dans cet exercice vous apprenez la différence qui existe entre "discuter" et "parler". Par exemple : chacun discute à propos de ce que les politiciens devraient faire. Vous ne pouvez pas discuter de ce que les politiciens devraient faire à moins que vous ne fassiez vous-même quelque chose pour remédier à la situation : écrire aux politiciens, leur téléphoner ou aller voter. Vous serez alors passé à l'action et vous serez capable de parler à partir de votre propre expérience. Sinon vous n'êtes qu'un beau parleur. Seule l'action, ou le fait de parler de ce que vous vivez, est vrai.

  • Cessez de vous plaindre et de condamner les autres. Vous plaindre de votre vie et rendre les autres personnes ou les choses responsables de vos difficultés, représente l'un des plus grands gaspillages d'énergie. Quand vous vous surprenez à le faire, arrêtez-vous. La vérité, c'est que vous êtes responsable de votre vie. Et si vous n'êtes pas responsable, c'est que ce n'est pas de votre vie qu'il s'agit, et ceci est absurde. De même, si vous rendez autrui responsable de ce qui vous arrive, vous abandonnez votre responsabilité en la cédant à quelqu'un d'autre. Être responsable, c'est être responsable de tout ce qui vous arrive, de tout ce qui se déroule dans votre vie. En effet, vous devez continuellement faire face à de nouvelles difficultés, même si peut-être elles causées par d'autres sources semblent avoir été. Mais vous devez faire de votre mieux pour les résoudre. Ainsi va la vie. Vous ne vous plaignez pas quand on vous offre une promotion au travail, n'est-ce pas ? Vous ne condamnez pas votre patron. Vous trouvez que vous l'avez mérité, que vos efforts ont été récompensés. En d'autres termes, vous en acceptez la responsabilité. Comment pouvez-vous alors refuser d'être responsable de toutes les choses pas aussi bonnes qui vous arrivent ? A nouveau, il s'agit de la personnalité qui retourne sa veste et qui n'est pas honnête. Elle présente la vie comme elle n'est pas. Et elle s'en tire à bon compte alors que vous continuez à condamner et à vous plaindre. Maintenant, je vous invite à vous débarrasser de certaines habitudes qui semblent triviales mais qui, néanmoins, consomment de l'énergie vitale.

  • Arrêtez de gigoter Ne laissez pas vos doigts tripoter un stylo ou d'autres bibelots. Ne pianotez pas avec vos doigts sur la table. Et particulièrement pour les jeunes hommes : quand vous êtes assis, ne secouez, ni ne balancez vos jambes. Et ne vous faites pas craquer les doigts.

  • Arrêtez de céder aux caprices de la bouche. Ne mâchez pas du chewing-gum - A moins que cela soit dans l'intention d'en savourer le goût et pour vous rafraichir la bouche. Crachez-le ensuite, mais s'il vous plaît, pas sur le trottoir (encore une action automatique de la personnalité). Ne vous léchez jamais les doigts après avoir touché de la nourriture. Une fois que vous commencez à le faire, cela deviendra une habitude et même vos meilleurs amis n'oseront vous le dire. Ne demandez pas à votre partenaire de vous donner à goûter un morceau de son plat. Soit vous partagez, soit vous commandez le même plat pour vous. C'est là un exemple de l'avidité de la personnalité et de son désir insatiable de faire des expériences, doublée de son absence de responsabilité pour ce qu'elle veut.

  • Conseils de beauté pour les femmes. Quand vous parlez ou faites une remarque, ne ramenez pas vos cheveux en arrière. Et ne jouez pas avec en faisant des boucles autour du doigt. Si vous portez du maquillage, commencez à arrêter d'en mettre. Cela ne prend pas plus de trois mois pour cesser de penser que vous avez l'air d'un cadavre. Le maquillage, évidemment, est une projection de la personnalité, un déguisement, couvrant la terrible vérité du masque.

  • En finir avec les banalités. Rappelez-vous que la personnalité dépend de l'inconscience habituelle. Arrêtez l'habitude durant toute conversation d’utiliser des expressions comme "chéri", "mon chou", "mon amour", "mon cher ou ma chère", lorsque vous vous adressez à votre partenaire, vos amis ou vos relations occasionnelles. En cas de besoin, utilisez le nom correct de la personne. Lorsque vous vous serez débarrassé de cette habitude, vous réaliserez que les mots affectueux se présentent naturellement et de façon appropriée. Mais pour commencer, afin de rompre avec cette habitude, dans le but de devenir conscient de la situation, n'utilisez pas ces termes. Ne flattez pas votre partenaire avec des mots ou des actions mielleuses, quand vous savez que vous avez l'intention d'être malhonnête, ou que vous avez fait quelque chose qu'il n'apprécie pas. Au lieu de cela, dites plutôt. Je suis tenté de te flatter parce que je ne veux pas que tu réagisses à ce que j'ai fait ou à ce que j'ai l'intention de faire". Puis, exprimez-lui honnêtement ce que vous avez fait ou ce que vous êtes sur le point de faire. La plupart du temps, vous découvrirez que vous n'avez plus envie de faire ce que vous aviez programmé, ou alors vous le ferez simplement en acceptant la force de sa désapprobation. Au moins, vous aurez été honnête. Et une telle honnêteté rend le masque moins puissant. Ne dites pas :"Ce que je veux dire, c’est …" et "Tu sais ?" ainsi que toute autre expression de remplissage. Tous ces mots sont des expressions inconscientes de la personnalité occidentale, utilisées désormais de façon globale. Et ne dites pas :"Pour être honnête " parce que cela sous-entend que vous êtes sur le point d'être malhonnête ou que vous êtes habituellement un menteur. De telles phrases n'ont aucune signification réelle et c'est en fait le masque qui parle.

  • Ne faites pas de grimaces Par exemple, ne froncez pas les sourcils, ne renfrognez pas votre visage ou ne regardez pas au plafond avant de répondre à une question. C'est la personnalité qui feint d'être sérieuse, sincère ou intelligente et qui fait mine de penser profondément. Sachez que la personnalité est un acteur qui communique au travers de grimaces et autres bouffonneries du visage afin d'affirmer son existence. Plus votre visage reste serein, sans être affecté, plus vous êtes connecté à votre être.


Voilà les dix exercices que je vous propose.

Pratiquez-les dans votre vie quotidienne durant les douze mois à venir et vous allez lentement vous soustraire à la domination de la personnalité.

Si vous êtes parent, vous pouvez observer chez vos enfants comment la personnalité opère et comment le masque se forme. Vous allez voir comment l'enfant en développement, à quelques mois déjà, commence réellement à imiter tout maniérisme empreint de malheur ainsi que les comportements hostiles ou argumentateurs.

Si votre enfant vous voit en train de faire des grimaces pour exprimer que quelque chose vous déplaît, vous dégoûte, ou pour remporter un débat, il va copier vos expressions faciales et votre gestuelle, et ceci même sans en ressentir les émotions. En vous imitant portant le masque, il va apprendre à être réellement fâché et à ressentir la colère.

Voici un exercice que vous pouvez faire avec de jeunes enfants. Je vous suggère de leur raconter la fable de "L'Homme et le Masque".

Racontez-leur l'histoire telle que je l'ai fait au début de ce chapitre, et écoutez leurs observations sérieusement.

Répondez honnêtement à leurs questions et donnez-leur tout le temps dont ils ont besoin pour faire leurs commentaires.

L'exercice est conçu pour que vous et vos enfants réalisiez comment fonctionne la personnalité, et comment elle interrompt et gâche l'harmonie du corps, de la famille et de la vie.

Un enfant se couvre de sa personnalité pour deux raisons fondamentales. La première, parce qu'il veut qu'on lui prête attention ; la deuxième, parce qu'il veut provoquer une réaction de sympathie envers n’importe laquelle de ses grimaces - exactement comme dans la fable.

Un enfant jouera les saintes nitouches ou les effarouchés en se servant des mimiques et des expressions faciales observées quelque part : dans la famille, à l'école ou à la télévision.

Au début, l'enfant ne ressent pas l'émotion inhérente à ses actes. Mais, encouragé par les adultes, il prend plaisir à leurs réactions et commence à croire et devenir sa propre performance - exactement comme le farceur qui s'est oublié lui-même.

Rappelez-vous que la personnalité se nourrit de n'importe quelle émotion. Elle se sent tout aussi comblée par la vibration néfaste de la colère et de la frustration que par l'excitation et le désir d'en arriver à ses fins.


Voici maintenant un test d'intelligence.

Posez-vous la question suivante, s'il vous plaît : Est-ce que je veux être en compagnie de, vivre avec ou aimer quelqu’un qui est toujours de mauvaise humeur, en colère, impatient, maussade, rancunier ou déprimé ?

Si la réponse est "non", alors la question suivante est : "Comment puis-je croire que quelqu'un accepte de vivre avec moi alors que j'ai ces émotions ?

 





Texte gracieusement transmis par Pierre-Emmanuel Poot

🙏💜😊

 

Pascal Cavin

Thérapeute holistique & Formateur Dorn/Breuss, Agréé ASCA & RME

Praticien BBA «Bye Bye Allergies»®

Constellations familiales quantiques

 

Avenue Bois-de-la-Chapelle 89, 1213 Onex (Suisse)

 

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